Le metteur en scène Michael Ninn n'aime pas trop se mettre en valeur, mais il a, presque à lui tout seul, catapulté le cinéma X moderne dans l'ère digitale. Pour les journaliste, ce "wonder boy" excentrique est un véritable cauchemar. On ne le voit jamais dans les magazine, et il n'apparaît absolument jamais dans les documentaires qu'on appelle "les coulisses du tournage". En conséquence, on ne connaît que très peu de choses sur le bonhomme. Il empile juste les chefs-d'oeuvre, des films coûteux et très élaborés, qui contribuent à faire de lui un metteur en scène "culte", une sorte de sorcier du porno. Les gens du bizness soupçonnent que son passé en tant que metteur en scène de télévision ou pour la publicité est la source de sa discrétion.
Sa production est tout aussi énigmatique que le personnage. Ninn a débuté en réalisant deux films en 1992 : "TWO SISTERS" et "PRINCIPLES OF LUST", un double pas très important pour lui, aussi bien professionnellement que pour sa vie privée. Trois ans plus tôt, sa femme avait demandé le divorce (et d'ailleurs, ses deux fils issus de ce mariage, Dino et Earl, travaillent dans le porno-bizness). Avant que Ninn ne tourne ces deux films, il travaillait comme directeur artistique pour une agence de pub très réputée à New-York, dès l'âge de 17 ans ! Il avait aussi dirigé des clips vidéo pour Capitol Records, avant de partir pour la côte Ouest tenter sa chance en tant que metteur en scène, alors qu'il n'avait que 21 ans.
Les premiers deux films furent réalisés pour Western Visuals. En 1993, Ninn signait chez VCA, qui lui promettait de plus gros budgets et de plus jolies filles. Son expérience commerciale et artistique se conjuguèrent en 1994 en un magnifique chef-d'oeuvre : "SEX". Un an plus tard, Ninn épatait aussi bien la critique que le public avec le sublime "LATEX" et sa suite récolteuse d'Awards "SHOCK". Cette sorte de "trilogie high-tech" avait révolutionné le porno et établi de nouveaux standards d'excellence technique et d'originalité. Les fantasmes de Ninn ont bien des choses en commun, techniquement parlant, avec le cinéma non pornographique : soin accordé à l'image et à la production en général, utilisation précise du montage et des techniques contemporaines (images générées par ordinateur, par exemple), et aussi... de très jolies filles !
En 1997, il devint clair que seul Ninn pouvait battre Ninn. Cette année là, Ninn provoqua à nouveau une mini-révolution dans l'empire du porno US, avec "NEW WAVE HOOKERS 5", et rafla conséquemment tous les Awards disponibles ici ou là ! Bien que Michael Ninn tourne maintenant en numérique et plus du tout sur film, ses visions futuristes n'ont rien perdu de leur érotisme. Son "PERFECT" (Hustler), un film à très gros budget, utilise les dernières techniques visuelles à la Matrix. A partir de 2003 Monsieur Ninn à produit des films venant de la chaîne de montage de son "usine" qui s'appelle Ninn Worx. La majorité de cet entreprise à été acheté par Spearmint Rhino en 2007. Une année plus tard lui à du quitter le bureau à cause des problèmes. |